Mushroom insulation … ou des briques à base de champignons

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En plus d’être bons sur les pizzas, les champignons sont également une bonne alternative à la pollution !

En France, les industries de la construction produisent, à elles seules, 25 % de l’empreinte carbone et cela est dû aux transports des produits et aux matériaux utilisés. Par exemple, pour la construction d’une nouvelle bâtisse, les murs en béton émettent en moyenne 500 kg de CO² /m³.  

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Pour contrer cela, une start-up américaine MycoWorks a développé des briques à base de champignons ce qui pourrait réduire considérablement les émissions de carbone. En plus d’être neutre en carbone, ces briques sont ininflammables, légères, durables et biodégradables.

Ces briques sont conçues pour durer jusqu’à la fin de vie d’une construction. Au moment de la démolition, Il suffit de retourner les briques à la nature et la laisser effectuer son travail au lieu de les entasser dans les décharges.


La fabrication se fait par une combinaison de mycélium de champignon (la partie racinaire) à d’autres déchets végétaux qu’on cultive pendant 14 jours dans un moule. La brique est ensuite cuite au four afin de tuer le champignon et d’éviter la reproduction de celui-ci. En plus du procédé de fabrication relativement simple, le champignon est très économique puisqu’il est possible, avec un seul extrait de mycélium, d’obtenir une centaine de briques !

Bientôt, nos villes ressembleront-elles au village des schtroumpfs ?

Il est encore trop tôt pour déclarer que ce matériau permettra de construire entièrement des maisons, et qu’il conduira les entreprises de la construction à pouvoir relever le défi que s’est fixé l’Union Européenne qui est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Cela ne signifie pas qu’il n’y aura plus d’émission de gaz à effet de serre mais sous-entend simplement un équilibre entre l’émission de carbone, et la capacité d’absorption par les puits de carbone.

Pour le moment, la construction d’endroits habitables est encore au stade expérimental, mais cette technique se répand peu à peu dans la décoration et le DIY (Do It Yourself). Les possibilités des créations d’objets décoratifs sont, de leur côté, infinies.

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