ARCHITECTE :

WESLEY LEBOUCQ

  • Qui êtes-vous ?
Wesley Leboucq, gérant de WL Architectes.

Je m’appelle Wesley Leboucq, j’ai 43 ans et je suis le gérant de la société WL Architectes.

  • Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Parce que je voulais être dans la continuité de mon père qui était carreleur. Étant enfant, c’était un rêve de faire comme mon père donc j’ai voulu travailler dans le BTP et l’une des meilleures positions c’était architecte, ça m’a toujours plu. C’était naturel et très rapide de choisir ce métier.

  • Quelle formation avez-vous faite pour exercer ce métier ?

J’ai fait l’école d’architecture de Villeneuve-d’Ascq. Une formation de 6 ans, un bac +5 et une année de formation pour être habilité à faire de la maîtrise d’œuvre. Car après le master tu es architecte diplômé d’état mais tu n’es pas habilité à faire de la maîtrise d’œuvre, il faut finaliser avec un dernier diplôme pour  cela.

  • Trouver un emploi après vos études a-t-il été difficile ?

Non, j’ai commencé à travailler pendant mes études dans une entreprise.

C’était une volonté de commencer à travailler en agence, j’ai commencé dès la  4e année, avec un petit poste d’une ou deux journée par semaine dans le cabinet d’architecture Daniel Carton, naturellement quand je suis sorti de l’école j’avais déjà un travail.

  • Que faisiez-vous avant de créer votre entreprise ? 

J’ai travaillé chez GBL pendant 2 ans, et j’avais envie de nouveaux défis. De par mon expérience j’étais cantonné à gérer des gros chantiers, ce qui est très bien, mais je voulais m’épanouir en tant qu’architecte et faire un peu plus de conception, j’ai donc décidé de me mettre à mon compte. 

  • Pendant combien de temps avez-vous exercé ce métier ? (Avant la création de votre entreprise)

J’ai 15 ans d’expérience dans le métier, j’ai travaillé dans plusieurs cabinets de Lille.  

  • Votre entreprise existe depuis combien de temps ?

J’ai créé mon entreprise il y a 2ans et demi.

  • Quelle est votre activité principale ? Avez-vous des activités annexes ?

Mon activité principale c’est l’architecture. On commence à faire plus de logement collectif et travailler avec les promoteurs, on travaille aussi avec des promoteurs qui font du tertiaire, on fait aussi du bâtiment d’activité, on arrive à une échelle qui nous correspond un peu plus. En architecture on touche à tout, c’est là où je voulais arriver au bout de 2 ans et demi.

Pour les activités annexes je fais du sport et de la musique. Je fais du wakeboard une ou deux fois par semaine. Et je mixais beaucoup mais j’ai dû faire des choix quand j’ai monté mon agence et j’ai donc arrêté la musique parce que l’architecture est ma passion première et je me retrouve dedans.

  • Quelle est la taille de votre structure ? (Au démarrage de l’activité puis évolution jusqu’à aujourd’hui ?)

J’ai débuté tout seul pendant un an et demi, et aujourd’hui nous sommes une équipe de  « deux et demi », car il y a une collaboratrice qu’on sollicite ponctuellement et qui travaille depuis Toulouse.

  • Avez-vous gardé les mêmes techniques, méthodes de travail ou ont-elles changé ?

J’ai beaucoup travaillé sur les logiciels de 3D,  mais j’essaie d’être très alerte par rapport aux méthodes de travail aujourd’hui. On travaille essentiellement en 3D, depuis qu’on a l’agence, on prend volontiers du temps pour faire de la maquette, car le temps de réflexion quand tu fais de la maquette n’est  pas le même que travailler sur l’ordinateur.

Pour ce qui est de la communication, on est autonome, on arrive à sortir des visuels vendeurs, parce qu’on fait de l’image, des plans, des maquettes et des visuels 3D.  On arrive à gérer nous-mêmes bien que nous ne soyons pas infographistes, mais s’il arrive qu’on ait besoin de quelque chose de spécifique on les contactera.

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de ce métier ?

Les avantages c’est que c’est un métier passionnant, chaque projet est différent. C’est un métier qui permet d’exprimer sa personnalité et de valoriser ses idées.

L’inconvénient c’est qu’on a beaucoup de responsabilité, aujourd’hui nos prestations sont dévalorisées, on pense toujours que l’architecte est cher. Souvent en fin de projet, les maîtres d’œuvre se rendent compte que ce n’est pas si cher payé en voyant toutes les responsabilités qu’on a.

  • Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

La qualité première de l’architecte c’est l’esprit de synthèse.

On est les chefs d’orchestres d’un projet, c’est nous qui sommes à la tête pour prendre les infos et en ressortir un projet. Il y a aussi l’observation, il faut savoir apprendre à regarder.

  • Y a-t-il des évolutions de carrière possibles dans ce métier ? si oui, lesquels ?

Sur les 120 élèves en école d’architectes, on est 30-40 à sortir architecte et à monter une agence. Dès qu’on rentre en école d’architecture on peut faire pleins de choses, certains deviennent scénographes.

L’évolution ultime d’un architecte c’est de monter sa boîte. A côté de ça je suis professeur à l’école d’architecture, c’est aussi une forme d’évolution.

Après on est très vite bloqué une fois qu’on a monté sa boîte.

On peut également évoluer sur des types de missions, et arriver à la mission qui nous correspond en termes de qualités de dossiers.

  • Pouvez-vous décrire une journée type ?

Entre 7h15 et 9h c’est un moment très calme où on peut bosser de manière efficace  avant que le téléphone ne sonne.  C’est un temps très précieux pour moi, car il me permet de me concentrer et de sortir un travail de qualité. 

J’ai généralement un rendez-vous par jour, soit en matinée soit dans l’après-midi.

La chance que j’ai de pouvoir travailler en indépendant c’est de pouvoir gérer mon temps de travail par rapport la vie familiale.

Le soir je fais des petits travaux que je n’ai pas pu faire dans la journée, de la communication, des facturations, des suivis… voilà comment je peux résumer une journée type.

  • Si vous devez caractériser votre métier en mot, que serait-il ?

A part passionnant, je dirais contraignant.

  • Quel conseil pouvez-vous donner à une personne qui souhaiterait suivre la même voie ?

Il faut continuer à se former même après ses études, aujourd’hui nous on essaie de se former encore sur l’architecture écologique par exemple. Il faut être énergique et garder l’envie et ne pas se démoraliser. Il faut pouvoir être dans l’anticipation, surtout lorsque vous êtes à votre compte. Il ne faut pas être dans la réaction mais dans l’anticipation.

Je conseillerai à une personne de faire ce qu’elle veut de manière à être autonome. Il faut garder cette dynamique, cette volonté de pouvoir être autonome, de faire ce que tu veux comme tu le veux.

Il faut être flexible, volontaire. J’encourage à entreprendre, à garder cette dynamique de l’entrepreneuriat, et ne pas tomber dans un moule du travail.

Je conseillerais aux jeunes de ne pas mettre de barrière à leurs rêves.

  • Pour la reconversion :

On a cette chance en France d’être pris en charge et accompagné de bout en bout. Il y a des centres de formations et une partie du financement est prise en charge. Il suffit de chercher et s’intéresser.

Pour l’architecture je n’ai pas de connaissance en équivalent d’acquis, il faut retourner à l’école.

  • Le mot de fin :

Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant, et l’échec n’est pas un frein. Il faut savoir valoriser son échec parce que tu ne referas pas deux fois la même erreur. Il ne faut pas avoir peur de se tromper, c’est seulement en ne tentant rien qu’on ne prend pas risque.

Merci à Wesley Leboucq de s’être prêté à cet exercice et de nous avoir fait partager son expérience d’architecte.

Pour toutes demandes d’informations complémentaires ou d’intervention sur un projet, n’hésitez pas à le contacter : [email protected]